Reportage

Night Fest Metal IX : Arlon prend le Noir

Arlon (L'Entrepôt), le 13-10-2018

Lundi 15 octobre 2018

Pour ce nouveau reportage de Goute Me Again nous nous retrouvons à nouveau à l’Entrepôt à Arlon afin de tester le nouveau Panini Tomate-Mozza du chef Cronos. Bon je leur avais promis d’arrêter avec ce running gag, et si je suis présent à Arlon en ce chaud samedi d’Octobre c’est bien entendu davantage pour cette alléchante affiche Black Metal du Night Fest Metal neuvième du nom que pour une non moins alléchante incursion collante dans le monde du panini.



Ainsi, et comme évoqué dans un précédent article, Cronos a choisi de pas renouveler l’expérience Marbehan et de rester fidèle à l’Entrepôt, qui affiche quasi sold out pour ce programme qui le mérite d'ailleurs bien. L’après-midi commence à peine tandis que les presque locaux de Black Bleeding
Black Bleeding


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entrent en scène. Le son n’est pas tip top mais le trio se fait un devoir de nous faire passer un bon moment introductif à l’aide de son Black/Death bien senti mais surtout d’une bonne humeur omniprésente. Verre d’Orval à la main (« ne pas se refuser un bon moment » dit-il), Alexandre confesse d’entrée de jeu « ça fait 20 ans qu’on est là et on est parti pour 30 ans encore » et de nous jouer un nouveau titre pour confirmer le tout, confirmant en effet « ne pas s’arrêter de travailler ». Les passages plus groovy sont de mise, et permettent d’aérer un set qui dans l’ensemble défouraille sévère tout en se permettant quelques coquetteries comme ce petit passage de samba, voire une reprise de Twisted Sisters ! N’oublions pas non plus le fameux « plus gros plus vieux plus chauve » qui orne en outre les –shirts du groupe et le compte est bon. Un bon moment…



On rentre ensuite dans le vif du sujet pour le set beaucoup plus sérieux des Norvégiens Slegest
Slegest


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, qui rejoignent ainsi ce soir la tournée de leurs compatriotes de Taake
Taake


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. Rock’n’roll et mélodique à la manière d’un Satyricon
Satyricon


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, mais plus rock encore, Slegest
Slegest


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dégage clairement une aura à part qui attire l’attention malgré une ambiance qui reste encore timide. Les compos, calquées sur le même modèle à première vue, révèlent en fait une certaine profondeur (rejoignant parfois celle du Tribulation
Tribulation


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récent, le côté vampire androgyne en moins) et aident à donner à ce set une ambiance tout à fait particulière. Jusqu’à nous faire sonner les riffs dans les oreilles bien longtemps après la fin de ce concert, preuve qu’on tient là un groupe a clairement revoir.



Autre groupe qui marque les esprits aujourd’hui, Fides Inversa livre un set beaucoup plus axé Black Metal, ne serait-ce que dans sa mise en scène (le maquillage et les capuches sont de sortie). Petite surprise pour les non-initiés, c’est bien Omega A.D. qui assure à la fois la batterie et le chant, dans un exercice de haute voltige pas évident mais plutôt bien assuré malgré un léger surmixage des vocaux. Si les compos des Romains n’ont a priori rien de révolutionnaires, force est de constater que la sauce prend vraiment bien au final, notamment grâce à ces quelques passages plus aérés ou moments plus ténébreux ou incantatoires, renforçant clairement la présence du groupe sur scène. Très différent de Slegest
Slegest


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, mais deux groupes qui auront donc su clairement instaurer leur ambiance pour deux concerts très réussis. Sacré démarrage pour ce festival !



Vortex of End
Vortex of End


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devait célébrer aujourd’hui la sortie de son nouvel album sur Osmose. Mais comme tout ne se passe pas toujours comme prévu, il n’en est finalement rien. Ce qui n’empêche pas le groupe d’avoir sorti le grand jeu pour occuper son heure allouée : encens, muscles saillants et (projection de) sang sont donc de la partie, ainsi que plusieurs nouvelles compos remarquées. Si je trouve plus difficile de rentrer dans ce concert, son intensité reste palpable et finit par lui conférer une dimension très particulière. Le niveau technique s'avère élevé, l’alternance entre les trois préposés au chant permet de varier les effets, et le paysage instrumental en jette carrément. A en juger par les réactions des adeptes du groupe (et els autres...), la mission est donc clairement accomplie. A noter un final en compagnie féminine du plus bel effet, nouvel artifice de sang à l’appui.



Cohérente jusqu’au bout des ongles, l’affiche de la journée se complait donc dans un Black de qualité avec cette fois les One Tail One Head
One Tail One Head


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pour leur dernier concert en Belgique. Le pit s’active enfin et le groupe le lui rend bien, pour un set bien maitrisé mais dans lequel je peine à rentrer, un début de fatigue se faisant un peu sentir. Autant avouer que je déclare forfait au bout de 2 ou 3 chansons et file me poser en prévision de la déferlante à venir.



Car vient ensuite le cas Bolzer
Bolzer


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, un groupe que l’orga rêvait de faire jouer à Arlon depuis un bail déjà. Malheureusement, le duo va confirmer tous mes doutes : charismatique et doté de compos fantastiques, il se voit cependant desservi par un son très moyen, notamment mis à mal par les moult effets et autres samples dont use et abuse KzR. Jusqu’à expliquer le relatif manque d’ambiance qu’il semble déplorer ? Pour autant, nous voilà plutôt ravis d’entendre les C.M.E. et autres Steppes (issus des EP) ainsi que les extraits emblématiques de Hero tels que The Archer. Difficile de sortir de ce concert, mais, clairement, on en attendait bien davantage !



Des problèmes de son, Taake
Taake


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n’en aura pas puisqu’il se voit doté d’une mise en place cristalline et mettant pleinement en valeur ses nombreux passages mélodiques. En outre, le théâtral Hoest apparait en excellente forme, lui qui se frotte souvent aux premiers rangs jusqu’à leur donner le micro à la manière d’un chanteur de Hardcore (et pour un résultat, il faut l’avouer, assez usant à la longue). Le concert démarre ainsi sous les chapeaux de roue avec Jernhaand, issu du petit dernier Kong Vinter, avant que Taake n’enchaine avec nombre de ses hits, notamment ceux extraits de Noregs Vaapen. C’est donc avec un large sourire (oui oui) que l’on se délecte des Fra Vadested til Vaandesmed (et sa magnifique intro, dégainée en deuxième position), Nordbundet, Du ville ville Vestland (ce riff !) etc. sous une ambiance qui est clairement monté de plusieurs crans. Impérial, le groupe exécute sans ciller ses différents tubes e, mode best of et dégage une atmosphère assez inégalable dans le genre : les riffs coulent sans peine, les plans s’enchainent sans forcer. Hoest en profite néanmoins pour nous titiller, nous comparant sans cesse au public de St Niklaas, visité quelques jours avant, voire nous demandant de choisir la prochaine chanson. Un set qui file donc à une vitesse ahurissante jusqu’à son final, Myr, et son célèbre banjo. Pas grand-chose à en redire, encore un super concert de Taake !

C’est ainsi que s’achève ce Night Fest Metal IX en ce qui me concerne, l’horaire déjà fort avancé et la perspective de me lever de bonne heure le lendemain (pour d’autres obligations) ne me permettant pas de veiller jusqu’au concert d’Arkhon Infaustus
Arkhon Infaustus


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que j’espère revoir par ailleurs dans les mois à venir. Une excellente édition, cohérente et organisée dans ce cher Entrepôt, que l’on espère donc revoir dans un an. A vous les Cronos !



Remerciements : Cronos ASBL
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