Reportage

No One Is Innocent : Liège entre en résistance

Liège (Reflektor), le 21-03-2019

Dimanche 24 mars 2019

Leur dernier passage en Cité Ardente date d’il y a trois mois à peine. Une soirée de novembre d’anthologie en compagnie d’Ultra Vomit et Tagada Jones qui a laissé des traces. Il semblerait que les Liégeois aient bonne mémoire : le concert de ce soir au Reflektor n’est peut-être pas sold-out, mais ça se presse quand même à l’entrée pour assister au concert de No One Is Innocent
No One Is Innocent


Clique pour voir la fiche du groupe
en tête d’affiche.



Quand Full Throttle Baby
Full Throttle Baby


Clique pour voir la fiche du groupe
entre en scène pour ouvrir les hostilités, le gros du public est encore agglutiné autour du bar. Et à en croire les premières interventions de Julien, le chanteur, ça n’a pas été simple non plus pour le groupe de mettre de côté la Karmeliet des loges pour venir sur scène. « Ça va, au bar ? Elle est bonne, la Karmeliet, hein ? […] Bonsoir, on est Annie Cordy et son orchestre ! » Et c’est parti pour une grosse demi-heure d’un mélange de rockabilly pour le rythme et de hardcore pour la rage. Le contraste entre le look du chanteur, pantalon baggy et tatouage dans le cou, et celui des musiciens, pantalon blanc et chemise bariolée, illustre finalement bien le style musical du groupe. Petit à petit, attiré par des titres comme « Touche pas à mon putain de scooter » ou « Coughin' To Death » et l’énergie déployée sur scène (et dans la fosse !) par tous les membres du groupe, le public migre vers le salle. Mais l’assistance reste trop clairsemée pour que les injonctions de Julien à « foutre le bordel sa mère » suscitent plus que des sourires. Quoi qu’il en soit, on prend note du conseil pour la prochaine fois : « Vous êtes quand même les rois du hardcore ! […] Mais évitez la viandelle avant FTB, les mecs. »



Lorsque les lumières de la salle s’éteignent, une sirène d’alarme sort des enceintes. No One Is Innocent
No One Is Innocent


Clique pour voir la fiche du groupe
n’est pas venu pour rire. La musique, pour eux, c’est de la résistance. La configuration de scène est habituelle : les guitaristes Popy et Shanka respectivement à gauche et à droite de Kemar, le chanteur, font le show, tandis que Gaël à la batterie et Bertrand à la basse restent discret au second plan. La batterie lance ses premiers beats et l’image qui se reflète dans la grosse caisse tremble à chaque nouveau coup. Il n’y a pas que l’image qui tremble : un seul morceau et le public déchainé se lance déjà dans un pogo qui fait l’effet d’un séisme. Des coups de coudes et des godasses se perdent. À partir de là, mes nobles intentions de te faire un live report bien structuré partent en fumée. Tout le reste est flou. Kemar danse comme un pantin désarticulé sous les stroboscopes, la salle saute à l’unisson, Popy et Shanka enlèvent le haut, tout le monde sue à grosses gouttes. Les anciens côtoient les jeunes, c’est beau à voir. Un coup dans les côtes me ramène à la réalité. « Kids Are On The Run », « Ali (King of the Ring) », « Nomenklatura » – le groupe enchaine les hits tandis qu’on hurle les paroles en choeur. Shanka descend dans la fosse, je vois notre photographe Christel faire des photos, je me dis que ça fera une belle galerie, je vois passer Dudule, roi de la pendule, le vendeur de bics et de crayons le plus connu de la ville, je me demande ce qu’il fout là, Shanka se retrouve au balcon pour un solo. Le sentiment d’être hors du temps. Le chanteur de Full Throttle Baby
Full Throttle Baby


Clique pour voir la fiche du groupe
sort de nulle part, monte sur les barrières, se lance dans le public, atterrit sur moi, m’entraine dans sa chute au sol. Ma tête heurte le sol, des mains anonymes me relèvent, le pogo repart de plus belle. « Du grand Canyon au Yémen, et la peau est la même ! » hurle la salle comme un seul homme sur « La peau », classique parmi les classiques. L’ambiance monte encore d’un cran et atteint son paroxysme sur « Liar (Machine à rêver) » pour ne plus redescendre jusqu’à la fin du concert. En même temps, c’est pas en terminant sur « Charlie » et « What The Fuck » que ça allait se calmer. Après un dernier pogo, les lumières se rallument, les gars viennent serrer des mains au premier rang, le public rejoint le bar et je reste là pantelant à savourer le sentiment d’avoir vécu une autre soirée dont je me souviendrai longtemps.



Ce soir, No One Is Innocent
No One Is Innocent


Clique pour voir la fiche du groupe
a fait ce qu’ils savent faire de mieux : tout donner, sans aucune retenue, comme on le voit rarement. Et ce quelles que soient les conditions. Alors quand le public est au rendez-vous, les possibilités sont infinies ! Ce n’était pas seulement un bon concert, c’était un beau moment. De tout ça, retiens deux choses : un, on ne peut pas passer un mauvais moment avec No One Is Innocent
No One Is Innocent


Clique pour voir la fiche du groupe
; deux, si le groupe passe dans ton coin, vas-y. À tout prix.
TU AS AIME ? PARTAGE !
Google +
Twitter
Facebook
Whatsapp
E-mail
E-mail
Google +
Twitter
Facebook

► AU MEME CONCERT

► COMMENTAIRES

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter !

Soit en deux clics via Facebook :

image

Soit via l'inscription classique (mais efficace) :

image

► A VOIR ENSUITE