Reportage

Durbuy Rock Festival 2019 - Jour 1 : Du Brésil aux Highlands, un voyage entre extrême et folklore...

Durbuy Rock Festival : Jour 1
Bomal-sur-Ourthe (Durbuy Rock Festival), le 12-04-2019

Vendredi 19 avril 2019

Clap 23 pour le Durbuy Rock Festival qui se tenait le week-end dernier comme à son habitude dans la charmante et bucolique cité de Bomal-sur-Ourthe ! Si les températures particulièrement basses et même la neige (une première !) auront été très tôt au rendez-vous, cela n’aura certainement pas découragé les 4000 vaillants métalleux et fanatiques de musiques extrêmes présents pour cette nouvelle et éclectique édition, alternant tour à tour doom, folk, punk frenchie, thrash, blues rock et autres dérivés. Bravant le froid, les courbatures et l’enivrement houblonné, la team Shoot Me Again a donc une nouvelle fois rallié les terres ardennaises afin de vous ramener quelques témoignages de ce week-end festif où il semble désormais acquis que le Durbuy Rock est devenu au fil des ans un sympathique repère d’amitiés venues se retrouver pour pogoter, boire un godet ou juste profiter du bon son (enfin… presque !...)



C’est une coutume depuis pas mal d’années : les deux premiers spots sur scène et pour chaque journée sont réservés aux gagnants du tremplin organisé fin d’année 2018. Sorti grand vainqueur du concours à Arlon, c’est à Baraka
Baraka


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que revient le privilège d’inaugurer le festival. Et on va d’emblée assister à un premier moment d’anthologie à la vue du look ‘so sexy’ des protagonistes qui grimpent à l’escalier menant à la scène outdoor : fausses coupes mulet, salopette et chapeau de paille, sweat à tête de loup, bandana 80’s, mini-short en jean, maillot des Diaaaaaps et chaussettes d’un goût douteux. Pas de doute, les barakis de la baraque à frites sont de sortie et envoient instantanément un mélange de death et de hardcore parfumé à la sauce Dallas. Un fritcore festif sous un amas de cris grind et d’autodérision belgo-belge parfaitement assumée jusque dans le logo du groupe représenté par deux petites fourchettes de friterie entrecroisées. On sourit forcément à l’écoute des introductions où l’on reconnaît parfaitement certaines de nos gloires noir-jaune-rouge comme François l’Embrouille ou encore les buzz de certains cas sociaux inquiétants repérés dans la cultissime émission « Allô Police ! » («J'aime bien ta kette, oh qu'elle est belle ta kette »). Le soleil pointe légèrement le bout de son nez quand retentit le morceau Black Dahlia Burger, hommage certain pour le groupe américain qui jouera sur la scène indoor quelques heures plus tard. C’est l’occasion pour le premier circle pit du festival de faire son apparition avant quelques problèmes techniques inhérents à tout concert donné « à l’arrache ». « Sam, le son c’est ok ? Non, bon ben pas grave, on a de quoi patienter… » : petite distribution de Cara aux premiers rangs avant la demande d’un wall of death qui se verra interrompre, après son décompte, par la musique de ‘Sancho Le Cubain’ que l’on retrouve dans la BO du film « The Mask » rendu célèbre par Jim Carrey. Les joyeux lurons nous quittent avec un « J’aime Durbuy » de circonstance, reprise de Sandra Kim par Rob Vanoudenhoven.



« Difficile de passer après ça ! » diront certains, « Place aux choses sérieuses ! » diront les autres. La scène indoor accueille ensuite le deuxième et déjà dernier groupe tremplin de cette première journée en la personne d’Ocean Encounters
Ocean Encounters


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, groupe de metalcore originaire de Tournai. Ceux-ci ont sorti un premier EP intitulé « Clock » fin de l’année dernière et proposent un condensé d’ambiances brutales sous couvert d’accords élancés et orientés principalement vers le djent. Rien de bien neuf sous le soleil même si Ocean Encounters
Ocean Encounters


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met en avant une patte plus lourde sur des morceaux comme Angry People ou Clock en offrant au passage une palette vocale élargie par les crawls acérés du chanteur Thomas et la voix aigüe et amusante du bassiste Pieter à l’accent flamand forcément plus prononcé. Ce dernier, après avoir égaré son dernier médiator disponible, promettra d’offrir un t-shirt à un spectateur lui proposant un plectre de remplacement : sympa ! C’est d’ailleurs lui qui se charge de chauffer la salle qui se remplit de plus en plus au cours du show prenant le relais à maintes reprises derrière le micro. Même si c’est loin d’être notre tasse de thé, force est de constater que le combo fait preuve d’une énergie débordante en ce début de festival.



The Black Tartan Clan
The Black Tartan Clan


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est mort ! Vive Black Tartans
Black Tartans


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! Et quitte à se geler les miches au figuré, autant le faire au propre et en kilt avec les punk rockers celtiques sur la scène extérieure. Depuis le départ du chanteur Mac Touche pour raisons personnelles,suivi d'une courte pause dûe au changement de line-up, le Clan fut forcé de changer aussi de nom et nous revient malgré tout avec la ferme intention de marquer les esprits au son si caractéristique des instruments traditionnels du folklore gaélique. Deux chanteurs (Mac Sly et Mac Pierce) mènent désormais la danse et l’on retrouve toujours le bien connu Mac Hoze à la cornemuse ! Le banjo frémit et voici qu’est balancé en ouverture l’entraînant Toora Loora ! Il n’en faut pas plus pour que le public adhère et participe à la fête en se déhanchant corps et âme sous ces airs bien connus des fanatiques de Dropkick Murphys
Dropkick Murphys


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ou The Real McKenzies
The Real McKenzies


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. Si Soldat Louis rajoutait du rhum à son propos, le septette se contentera de Beer And Woman par la suite et ce n’est déjà pas si mal. Les slams font petit à petit leur apparition et surtout sur Ye-De-La-Hey où la majeure partie du groupe n’hésite pas à montrer la marche à suivre avec quelques pas de danse. Ça bouge si bien dans le pit que l’on est légèrement peiné de voir arriver The Fields of Athenry, calme chanson folk parlant de la Grande famine qui frappa l’Irlande au 19ème siècle et rendue célèbre par The Dubliners et les Dropkick notamment. John Denver aurait été impressionné par la version musclée et énervée de son Take Me Home, Country Roads. La suite n’est qu’un enchaînement de classiques folkloriques plus savoureux les uns que les autres. On appréciera pour terminer une chouette reprise du Bro Hymn de Pennywise
Pennywise


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et un au revoir sur le désormais culte All For One. Un bien bon moment comme toujours avec ces sacrés gaillards !



Retour dans le Hall du Sassin où ça commence à sentir sérieusement la caïpirinha. Et pour cause, le prochain groupe à monter sur scène n’est autre que Nervosa
Nervosa


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, trio de demoiselles brésiliennes loin d’être venues faire une démonstration de capoeira… Leur truc à elles c’est plutôt le thrash à consonance death. Emmené par la bassiste chanteuse Fernanda Lira, eye-liner en évidence et t-shirt Metal Church
Metal Church


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, le groupe a sorti l’an dernier un nouvel album (« Downfall of Mankind ») chez Napalm Records . Regards menaçants, chant corrosif, férocité dans la gestuelle et tout ceci dès le premier morceau : ça part sur les chapeaux de roue ! Avec une basse très présente, des riffs de guitare écrasants, une batterie au tempo supra sonique, on retrouve de nombreuses influences telles que Dark Angel
Dark Angel


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, Venom
Venom


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ou encore Destruction
Destruction


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dont elles font d’ailleurs la première partie et qui investiront les lieux tout à l’heure. Pour avoir découvert le phénomène au Muziekodroom d’Hasselt il y a trois ans, je dirais qu’elles ont franchi un palier supplémentaire en augmentant la dose en agressivité et en rapidité. Les nouveaux morceaux se veulent également beaucoup plus sombres à l’image de ce Enslave nerveux à s’en luxer la nuque et un Raise Your Fist! au son lourd malgré des paroles assez simplistes. Pour Never Forget, Never Repeat, les donzelles semblent s’être pris le doigt dans la prise tant le morceau accélère la cadence plus qu’il n’en faut ! Bref, ce concert va servir de défouloir aux spectateurs qui n’en demandaient pas tant. Certes loin de réinventer le genre, les filles donnent au thrash un rafraîchissement et une fougue juste comme il le fallait. D’ailleurs, les avis sont unanimes, Nervosa
Nervosa


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est une des belles surprises de cette édition.



Nous revoici sur la scène extérieure pour une nouvelle envolée punk rock irlandaise à la sauce occitane avec Booze Brothers
Booze Brothers


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originaires pour la plupart des Pyrénées et de Toulouse. On a droit pour le coup à une pléthore d’instruments traditionnels tels que le bodhrán (tambourin gaélique), l’accordéon ou encore différentes variétés de flûtes qui ne tardent pas à produire des sonorités uniques et à récolter pas mal de suffrages dans la foule qui se réchauffe comme elle le peut. Passant volontiers du français à l’anglais sans oublier l’occitan, la formation fête cette année ses 20 ans de carrière et vient d’ailleurs présenter un nouvel album intitulé « The Lemming Experience ». À l’écoute des paroles, on leur devine une passion certaine pour la bibine et les textes engagés face à une société de consommation de plus en plus individualiste. Mais si à cela vous ajoutez une dose de bonne humeur, un breuvage bien lourd et mousseux ainsi que des riffs charnus et une batterie à tout berzingue, vous obtenez ce délicieux et survitaminé punk irlandais truffé de chansons traditionnelles et folkloriques. Au cours du show, le groupe se fendra d’un « Il fait froid chez vous ! Chez nous, à Toulouse, en avril, on se baigne ! »… Merci de remuer le couteau dans la plaie, chers amis ! Là-dessus, le temps est venu pour nous de se placer au mieux pour la venue d’une des premières têtes d’affiche de cette édition 2019 !



Une belle mandale ! Voici ce que nous allons ensuite recevoir de la part de The Black Dahlia Murder
The Black Dahlia Murder


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. Leur death ultra technique et mélodique va nous en mettre plein la vue en un rien de temps. Trevor Strnad avec son look de geek ado se sent aussi à l’aise sur scène que dans son salon, comme le prouve les espèces de pantoufles en plastique dans lesquelles il se tient. Brandon Ellis (également présent dans Cannabis Corpse
Cannabis Corpse


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) n’en finit pas de balancer des accords corrosifs en remuant sa crinière avec virulence. Toujours à l’œuvre concernant la promotion de leur dernier effort (« Nightbringers » sorti en 2017), les natifs du Michigan vont enchaîner les brûlots à l’efficacité incroyable tels que Widowmaker, Jars ou encore Warborn. L’ami Trevor harangue continuellement la foule et l’entraîne à se donner frénétiquement aux pogos qui font leur apparition très tôt dans le show. On se retrouve ainsi devant un concert intense et face à une musique technique pleine de subtilité. Tirant le plus souvent sur le deathcore tout en apportant une touche mélodique qui s'inscrit parfaitement dans son univers musical, le groupe frappe fort, un peu trop même par moments et l’on se rend compte une première fois des problèmes de son qui seront d’ailleurs fréquents durant l’ensemble des autres performances sur cette scène indoor. On salue le travail vocal du second guitariste Brian Eschbach et cette propension qu’a Trevor à exiger un circle pit et à faire ce qu’il veut du public, quitte à ce que celui-ci lui mange dans la main. On avait déjà pu le remarquer au Graspop 2017, mais la confirmation est unanime : si la finesse n’est certainement pas son leitmotiv, le combo a atteint une maturité indiscutable. Pour notre plus grand plaisir et ceux des convives qui s’en sont empiffrés jusqu’à outrance.



Petite comptine pour introduire la suite…

''Brr ! Brr ! Brr !

Il fait froid ! Froid ! Froid !

Pour nous réchauffer, nous allons sauter !

Sur 1 pied, (sur 1 pied)

Sur l'autre pied, (sur l'autre pied)

Puis sur les 2 pieds !

Tournez, tournez, arrêtez.

Nous sommes réchauffés !''


Bon ça ne marche pas si bien que ça il faut dire mais au moins on aura essayé… Les Ramoneurs de Menhirs
Les Ramoneurs de Menhirs


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ont peut-être la solution, eux ! Les Bretons à crête investissent les lieux, prêts à transformer la pleine de Durbuy en un énorme fest-noz de derrière les fagots. Entre reprises des Bérus (Loran, le guitariste, en était un membre permanent) et frénésies celtiques, le groupe n’hésite pas à faire passer ses messages avec poésie et délicatesse : « On emmerde le FN », « On emmerde les capitalistes », « Libérons-nous de cette infamie patriarcale ». Le public chante et bouge sur le son de cette boîte à rythmes (pas top d’ailleurs) et des nombreux instruments folkloriques. D’un point de vue amplement personnel, c’est loin de faire l’unanimité chez la bande Shoot Me Again mais le public semble prendre son pied surtout lorsque les pogos se font plus présents comme sur BellARB ou encore Porcherie. Si Les Ramoneurs de Menhirs
Les Ramoneurs de Menhirs


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n’ont certainement pas renversé le système capitaliste avec ce concert, ils auront tout de même fait leur max pour proposer un show honnête et foutrement engagé comme à leur habitude.



ALERT ! LEGEND IS COMING… Et ça sent l’essence… Napalm Death
Napalm Death


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est dans la place et va envoyer une leçon de brutalité primitive à l’assemblée qui, dès l’entame avec Unchallenged Hate, se met déjà à tanguer aux avant-postes. Les légendes du grindcore évitent de justesse la surchauffe en proposant de nombreux morceaux extrêmement courts, certains ne dépassant pas les 30 secondes. On déclare l’état d’urgence avec Instinct of Survival tandis que Continuing War on Stupidity n’a pas besoin de plus d’explications. Barney Greenway gigote dans tous les sens tel un ver de terre à qui on aurait donné un coup de bêche et entonne un cri de désespoir sur l’engageant When All Is Said and Done quand il ne se prend pas la tête dans les mains pendant Standardization confirmant son refus de ‘rentrer dans le rang’. Si ses interventions entre les morceaux font quelque peu baisser l’intensité, le public se charge de foutre un beau bordel dans la seconde qui suit. Shane Embury, à la mythique tignasse ondulée et toute basse dehors, rugit également comme un beau diable pour soutenir son leader. C’est rudement gras, brut et sans concession. La bière aidant, Panda se prend au jeu du pogo et Fred, notre vaillant mitrailleur du week-end, passe même par le pit pour immortaliser l’atmosphère intense qui s’en dégage. Le morceau Scum définit à lui seul l’essence même du grindcore : court, rapide, guttural et abrasif. Tout s’enchaîne à une vitesse effrénée. Barney donne des coups de poing dans l’air comme s’il chassait les mouches de la pourriture existentielle jusqu’au quatuor Deceiver-The Kill-You Suffer-Dead expédié à la vitesse de l’éclair (les morceaux ne vont pas au-delà de 30, 20, 6 ou 3 secondes !). Le groupe nous gratifie d’une première reprise d’Anti Cimex (Victims of a Bomb Raid), rendant ainsi hommage à l’anarcho-punk des Suédois avant de nous quitter plus tard avec le très attendu Nazi Punks Fuck Off, hymne antifasciste rendu célèbre par Dead Kennedys
Dead Kennedys


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, et un excellent Siege of Power. La foule est chaude bouillante et fière d’avoir pu participer à ce délire de décibels et de slogans scandés avec ferveur et rage. Une claque, qu’on vous disait…



Nul besoin de vous rappeler que rejoindre la scène extérieure après un concert aussi brûlant s’avère aussi fastidieux que d’escalader l’Himalaya après être sorti d’un sauna finlandais. Mais les Teutons de Destruction
Destruction


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n’attendent pas ! Et avec l’un des quatre membres du ‘Big 4 of Teutonic Thrash Metal’ (dont Kreator
Kreator


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, Sodom
Sodom


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et Tankard
Tankard


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complètent le quatuor), ça ne pouvait que déménager sec ! Et l’on ne s’est pas trompé ! Toujours dirigé d’une main de fer par Schmier (voix/basse) à l’impressionnante carrure, le groupe balance directement Curse The Gods à l’effet dévastateur et va ce soir une nouvelle fois se montrer à la hauteur de son propre nom, exécutant un tourbillon de thrash metal à la manière d’un rouleau compresseur couvrant l'ensemble de leur carrière. Autant de brûlots rapides aux riffs vicieux, un plaisir pour les oreilles. Mention spéciale au solo durant Armageddonizer et le final orchestré par Bestial Invasion. Dire que la foule a été conquise ce soir est un euphémisme. Performance lourde et énergique de ce géant germain dont les morceaux dantesques auront fait mouche en une poignée de secondes. Un show carré et millimétré qu’on aimerait voir plus souvent dans nos contrées ! Thrash ‘Till Death, motherfuckers !

La soirée se termine tout doucement et la fatigue commence à se faire grandement ressentir pour la plupart d’entre nous. Mais avant le dodo bien mérité au chaud (respect une fois de plus aux courageux campeurs qui ont sûrement dû trouver la nuit bien courte et fraîche), on accueille Les Tambours du Bronx
Les Tambours du Bronx


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dans le hall du Sassin. Les percussionnistes, menés notamment par Stef Buriez (Loudblast
Loudblast


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), et Renato Di Folco (Trepalium
Trepalium
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) au chant, prennent place derrière leurs bidons tandis que Franky Costanza (Dagoba
Dagoba


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) prend possession de sa batterie surélevée. L’ensemble est venu défendre « W.O.M.P. », son dernier-né paru fin 2018. Évidemment, tout ce beau monde ne va pas tarder à envoyer quelques bonnes grosses rythmiques épiques comme le massif Mirage Éternel qui nous est servi en entrée. Bien évidemment on retrouve ici quelques arrangements électroniques et des accords de guitares se rapprochant de sons indus’ (on pense à Ministry
Ministry


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notamment) mais également rock mélodique pour certains titres scandés en français. Un chouette moment à mettre à l’actif du concert est ce mini medley rendant hommage à Sepultura
Sepultura


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avec qui ils ont déjà collaboré par le passé. L’apport scénique de Stef Buriez au timbre guttural se marie parfaitement avec les martèlements addictifs des tambours. Un sentiment de puissance qui aura tôt fait de réchauffer les dernières âmes encore debout à cette heure tardive. Malheureusement pour le groupe, nous apprendrons le lendemain matin que plusieurs de leurs effets personnels ont été volés dans leur propre loge… De quoi les faire malheureusement redescendre de leur nuage après un concert plus qu’appréciable. On espère qu’ils auront pu se consoler avec les nombreux messages de soutien venant de leur public et fans. Le lendemain, nous aurons rendez-vous avec une panoplie de groupes doom et folk pour une journée toute aussi remplie mais ceci est une autre histoire…

On se quitte avec la photo du jour :



Remerciements au Durbuy Rock Festival !
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AUTEUR : Panda
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, pas...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...
Mordu de concerts depuis de nombreuses années, Panda aime écumer les salles, clubs et festivals de tout le pays. Bibliothécaire-documentaliste, passionné d'Histoire, de théâtre, de bande dessinée et de football, il est très (voire trop) éclectique dans ses goûts musicaux (metal/rock mais aussi pop, folk, new wave, electro). Il a rejoint l'équipe de SMA en février 2016 en tant que chroniqueur de concerts désireux de partager ses expériences live ! ...

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