Reportage

Durbuy Rock Festival 2019 - Jour 2 : entre froid glacial, Doom survolté et Goth cinq étoiles!

Bomal-sur-Ourthe (Durbuy Rock Festival), le 13-04-2019

Samedi 20 avril 2019



Après un vendredi marqué par les prestations de Napalm Death, Nervosa
Nervosa


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et Black Dahlia Murder
Black Dahlia Murder


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, voilà que la plaine de Bomal-sur-Ourthe se réveille comme à son accoutumée après un premier jour de festival bien rempli...et arrosé! Avec en prime quelques flocons venus narguer les quelques courageux, ou inconscients, qui auront privilégié la tente humide et glacée au gîte cossu et bourgeois, espèce qui pullule pourtant dans la région. Toujours est-il qu'il a fait froid et même très froid à Bomal. Le réveil douloureux a même un goût amer lorsque l'on apprend le pillage de la loge des Français des Tambours du Bronx qui clôturaient la soirée de la veille. Bref, la gueule de bois est lourde, mais heureusement que cette journée du samedi a de quoi nous remettre les idées en place avec un programme varié, allant du death technique d'Exuviated
Exuviated


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au classic stoner de The Vintage Caravan en passant par le doom ancestral des papys de Saint Vitus
Saint Vitus


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ou au plus tranchant des Suédois de Candlemass
Candlemass


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sans oublier les Britanniques de Paradise Lost
Paradise Lost


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ou encore les Suisses de Samael
Samael


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. On enfile donc ses trois paires de chaussettes, ses quatre pulls, deux vestes et on se visse la capuche sur le crâne. Let's go pour un samedi digne d'un marathon des glaces!




Premier détour obligé: le bar. Bah oui, on soigne le mal par le mal! La neige, la paresse, la fatigue ou la vieillesse (cochez la case inutile) ayant fait leur office, voilà que nos boots nous traînent sur la plaine de Bomal que sur les coups de 14h00 histoire de se délecter de la prestation bien rodée des Wallons d'Exuviated
Exuviated


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qui balancent un death tranchant qui remet les idées en place. Qui dit death wallon ne dit pas forcément reprise de la ''P'tite gayole'' version metal, quoique ça aurait pu être drôle. Le quintet n'en est plus du tout à son coup d'essai. Après avoir sorti un EP et deux albums, Exuviated
Exuviated


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nous revenait début avril avec Déliquescence, un deuxième EP auto-produit qui nous a fortement impressionné sur plaque et qui, en live, prend également une toute autre mesure! Le hall Le Sassin ne s'y trompe pas, la foule présente récompense le quintet comme il se doit.



Pas le temps de souffler que nous voilà déjà dans le froid de ce début d'après-midi pour assister au set des Bruxellois de Black Mirrors
Black Mirrors


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. Dans un stoner classique, mais survolté, ce combo emmené par la charmante Marcella, c'est un peu l'histoire d'une success story, à son échelle, totalement méritée. En 2017 le groupe sort son deuxième EP sur Napalm Records. Sur cette petite plaque, quelques titres ravageurs dont le tube ''Funky Queen'' qui propulse la jeune formation sur les ondes. Deux ans plus tard, le groupe nous revient avec un nouvelle galette, Look into the Black Mirror, qui lui vaudra d'ailleurs un prix au D6bels Music Awards, mais surtout avec une expérience scénique ENORME! Face à nous le petit groupe, parfois maladroit, de 2015 laisse place à une petite machine en devenir. Ça bouge, ça saute, ça chante juste (ou presque, les zicos peuvent clairement s'abstenir pour les chœurs) et la patate envoyée est plus que bien placée!



Après cette belle prestation des Bruxellois, le Durbuy Rock reste dans le genre et accueille une cylindrée légèrement plus rodée en la présence du trio islandais de The Vintage Caravan
The Vintage Caravan


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. Emmenés par Óskar Logi (chant et guitare), les trois Nordiques prennent possession de la scène et cognent directement là où ça fait mal. Expérimentés, notre chanteur joue dans le groupe depuis 2006 (à l'époque il n'avait que 12 ans, faites le compte), les Islandais font parler leur science, science qui a vite fait de garder le public en éveil, bien que le style ne soit pas forcément celui privilégié par l'assemblée. Toujours est-il que le trio nous livre ici un set avec un bel échantillon de son dernier-né, Getaways, sorti fin août 2018 sur Nuclear Blast, et n'aura pas manqué de faire monter un peu la température, ce qui, rien que pour ça, lui fait mériter de notre part une profonde reconnaissance!


(comme notre photographe était parti faire pipi, nous n'avons pas de photo du concert de Dalriada
Dalriada


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, mais on vous en donne quand même une qui date de 2017)


Place à un autre style sur la scène extérieure, celui de Darlidadada euh pardon, Dalriada
Dalriada


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, groupe de folk metal hongrois emmené par un duo au chant, la belle Laura Binder et la bête András Ficzek, grand et fort gaillard malmenant également l'une des six cordes du groupe. Blague à part, Dalriada
Dalriada


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, c'est plus de 30 milles abonnés sur Facebook, ce qui laisse, aux temps de la vie 4.0, sous-entendre une notoriété sur les réseaux sociaux qui ferait pâlir pas mal de ''petits'' groupes du même genre. Leur recette: allier folklore local et un folk metal enjoué et efficace, une recette qui les propulse comme superstars chez nos voisins de l'est. Au passage, ne cherchez pas à comprendre les paroles, le belle Laura chante en vieux hongrois. Le groupe, qui en est à son troisième passage au DRF est connu et reconnu dans le milieu et ne semble pas (encore) avoir fait le tour malgré les neufs albums studio qu'il affiche au compteur. Qu'on aime ou pas, force est d'avouer que Dalriada
Dalriada


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en impose et aura réussi à faire bouger la plaine de Bomal comme il se doit.



Place ensuite aux choses sérieuses. Avec la venue des Californiens de Saint Vitus
Saint Vitus


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, le DRF signe là un beau coup pour les amateurs de doom. Affichant quarante années au compteur, Saint Vitus
Saint Vitus


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est certainement le groupe de doom le plus vieux au monde encore en activité et ce n'est pas près de s'arrêter. Alors qu'il sortira son neuvième album (seulement) en mai prochain, album qui sera d'ailleurs éponyme, le groupe emmené par ce diable de Dave Chandler (guitare) nous aura très rapidement prouvé qu'il lui suffit de trois accords pour mettre tout le monde sur orbite. Avec une vitesse de croisière affichant une moyenne de 120 DB, Saint Vitus
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joue fort, mais juste et fait trembler la structure du Hall Le Sassin sans pour autant la faire plier. Sur scène, Saint Vitus
Saint Vitus


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enfile les titres et assume son rôle de rouleau compresseur sans aucun complexe. A côté de ce visage en béton, sur scène, c'est plutôt la camaraderie entre Scott Reagers (chant) et Dave qui attire l'attention. Ces deux vieux de la vielle se marrent comme des gamins notamment lorsque des petits comiques (il y en a beaucoup au DRF et c'est aussi pour ça qu'on y vient) s'amusent à gonfler des capotes et à essayer de les balancer sur scène. Derrière les deux plaisantins, ça cogne fort. Henry Vasquez martèle ses fûts comme à son habitude tandis que son acolyte Patrick Bruders fait fondre sa longue chevelure sur sa bass. Discret, mais efficace. Une heure plus tard la messe est dite. Saint Vitus
Saint Vitus


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nous aura livré l'une des prestations à retenir de cette édition 2019!

Estomac vide oblige et surtout vu la suite du programme, on vous avoue avoir lâchement fait l'impasse sur la prestation des Hollandais de Heidevolk
Heidevolk


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. Leur viking metal chanté dans la langue de Vondel avait sûrement de quoi attirer les curiosités (ou pas), mais voilà...la friterie du coin aura eu raison de nous.



La suite du programme laisse place à un autre groupe habitué du DRF: le combo suisse de Samael
Samael


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. Avec 32 ans de carrière au compteur, le quatuor originaire de la ville de Sion faisait partie des groupes qui étaient attendus lors de cette 23eme édition du festival. Leur son passé du black metal traditionnel à un son plus industriel ne laisse pourtant pas de marbre. C'est carré, c'est maîtrisé et l'effet est immédiat: la fosse se réchauffe un chouia encore. Même si ses compositions sont plus que solides, sa force, Samael
Samael


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la tire également de la prestation cinq étoiles de son frontman, Vorph, seul membre encore actif du line-up originel. L'homme à la chevelure métallisée et au bouc pendouillant assure le show, bien épaulé il faut dire par le reste du groupe.


(Comme notre photographe a refusé de prendre Tyr
Tyr


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en photo, nous avons quand même choisi de vous mettre une petite illustration)


Dans la presse à sensation, une bonne histoire est une histoire à scandale. Place donc au moment compromettant de cette édition avec la venue de Tyr
Tyr


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et son folk metal plus que tranchant. Et si sur scène Tyr
Tyr


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assure le show et est réglé comme du papier à musique, où est donc le scandale? Dans le Grind! Quoi? Non, pas la musique, mais plutôt la tradition des îles Féroé qui consiste en une chasse aux cétacés. Sans entrer dans les détails de cette tradition féringienne, le mal se situerait dans le fait que Heri Joensen, frontman du groupe, aurait participé à une chasse de la sorte. S'en suit une vidéo du grand blond découpant un morceau de baleine et Facebook fait le reste. L'ONG Sea Shepherd qui milite pour la protection des océans, de leur faune et de leur flore parvient alors à créer un mouvement viral qui ira jusqu'à l'annulation de certaines dates de la tournée européenne de Tyr
Tyr


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, devenu persona non grata. Mais voilà, dans les backstages du DRF, Tyr
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est bien là et montera sur scène, avec quelques gorilles en plus dans la sécu histoire de dégager les éventuels manifestants. Dans l'après-midi un événement Facebook commence à circuler et incite les festivaliers à se réunir afin de compromettre la prestation du groupe. Sea Shepherd, qui a un stand sur le site du festival (on n'ira pas plus loin pour chercher à comprendre si l'organisation du DRF a voulu se la jouer fine ou n'était tout simplement pas au courant de la polémique et voulait simplement se donner une étiquette un peu ''green'') ne bouge pas et finalement rien ne se passera. Nous ne prendrons pas position sur la polémique en question, mais en tout cas nous, ce qu'on a vu, c'est une prestation, légèrement sous tension, mais plus que bien rodée qui aura foutu le boxon dans la fosse. Clap de fin, circulez, il n'y a plus rien à voir!



De retour à l'intérieur, place au choses sérieuses! Les Britanniques de Paradise Lost
Paradise Lost


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ne doivent plus se présenter, leur carrière est remarquée et remarquable. Explorant les coins et recoins du doom, du goth et du death depuis 1988, Paradise Lost
Paradise Lost


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n'est plus une valeur sûre, mais bien une référence de la scène actuelle et nous l'a même encore prouvé en 2017 lors de la sortie de Medusa, son quinzième et dernier album. L'ambiance du show est des plus sombres et Nick Holmes et sa bande enfilent les titres d'une bien belle manière. Dans le hall omnisports il fait enfin chaud, ou presque, et les deux ou trois milles personnes présentes en prennent pour leur grade. Pas le temps de souffler, le tout s'enchaîne dans une limpidité extraordinaire et on ne voit pas le temps passer! En 1h30 Paradise Lost
Paradise Lost


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aura exploré avec subtilité les différents moment de sa carrière en nous offrant un set cinq étoiles!

Il faut du courage pour ressortir le nez dehors pour accueillir les Suédois de Candlemass
Candlemass


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, mais impossible de faire l'impasse sur la cylindrée suédoise qui vient nous rejouer son premier opus Epicus Doomicus Metallicus sorti en 1986! Sur scène les Nordiques ont beau être habitués au froid, on constate sans trop de difficulté qu'il ne leur est pas si facile de jouer par zéro degré. Au micro Johan Längqvist, chanteur originel du groupe fraîchement revenu dans le line-up, se réchauffe comme il le peut et assure le show. Après trente minutes, on capitule. Le froid a raison de nous, on l'avoue, mais Candlemass
Candlemass


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était sans doute l'un des groupes à ne pas manquer de cette édition du Durbuy Rock Festival.


Voici quand même une petite photo de Ultra Vomit
Ultra Vomit


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, qui date de 2018, bah, oui nous aussi on recycle chez Shoot Me Again :-)


A l'affiche, les Français d'Ultra Vomit
Ultra Vomit


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avaient pour tâche de clôturer définitivement cette 23 édition du DRF alors qu'ils étaient déjà présents l'année passée. Bref, sur ce coup l'organisation du festival n'aura pas réussi à nous faire user nos boots plus longtemps dans le hall Le Sassin. Retour sous la couette et bilan tout de même positif pour ce DRF version 2019!

Petites demandes pour l'an prochain: plus d'Ultra Vomit
Ultra Vomit


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à l'affiche (sioupléééé), mais surtout un stand de soupe, si possible avec des boulettes dedans et aussi des slips en pilou au merch des groupes! Merci. Bisous et santé!




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